Analyses & Etudes

François Hollande engrange les contrats pour Airbus au Vietnam

La diplomatie des contrats fonctionne toujours. En visite d’Etat au Vietnam, la première d’un président français depuis Jacques Chirac en 2004, François Hollande a annoncé lors de son arrivée à Hanoï, mardi 6 septembre, la signature de deux commandes fermes et d’un protocole d’accord entre l’européen Airbus et différentes compagnies aériennes vietnamiennes.

Dans le détail, la compagnie privée JetStar Pacific, filiale low cost de Vietnam Airlines et de l’australien Qantas, a annoncé l’achat de 10 Airbus A320 ceo. Cette commande représente une valeur catalogue de près de 1 milliard de dollars. De même, la compagnie VietJetAir a signé l’acquisition ferme de 10 Airbus A321 ceo et 10 Airbus A321 neo, la version modernisée du célèbre monocouloir de l’avionneur européen.

Enfin, la compagnie nationale Vietnam Airlines, client historique d’Airbus, a signé une lettre d’intention pour l’achat de 10 Airbus A350. Si elle venait à se concrétiser, cette seule commande pourrait représenter un montant de plus de 3 milliards de dollars, selon l’avionneur.


PIB multiplié par trois

Ces contrats et lettres d’intention, qui représentent un montant cumulé de 6,5 milliards de dollars (5,8 milliards d’euros) selon un porte-parole d’Airbus présent sur place, ont été paraphés en présence de Fabrice Brégier, le PDG du géant européen de l’aéronautique, sous les yeux de François Hollande et de son homologue vietnamien, Tran Dai Quang, dans le cadre de la Maison Jaune, le palais présidentiel, et alors qu’une pluie diluvienne s’abattait sur la capitale du pays.

Différents protocoles d’accord impliquant des entreprises françaises ont également été conclus lors de cette cérémonie, notamment entre Vinci Concessions et Vietnam Expressway Corporation (VEC), en présence de Yves-Thibault de Silguy, vice-président de Vinci, ainsi qu’entre le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Académie des sciences et technologies du Vietnam, sous les yeux de Jean-Yves Le Gall, président du CNES.

Avec un taux de croissance de 6,7 % en 2015, le Vietnam est l’une des économies les plus dynamiques de l’Asie du Sud-Est. Depuis 1990, le produit intérieur brut par habitant y a été multiplié par trois.

Mais si les exportations françaises vers son ex-colonie, aujourd’hui communiste, ont presque doublé l’an dernier, dépassant pour la première fois le milliard d’euros (1,4 milliard contre 764 millions en 2014, soit une progression de 85,3 %), la balance commerciale reste largement négative pour l’Hexagone, avec un déficit de 2,7 milliards d’euros en 2015, essentiellement dû à l’achat de téléphones et de produits textiles.

« Nous voulons soutenir encore davantage les investissements français et accords commerciaux » avec le Vietnam, a insisté le président français dans un discours prononcé devant un parterre de chefs d’entreprise français et vietnamiens. « Nous encourageons les entreprises [tricolores] à investir », leur a-t-il lancé, avant de poursuivre sa visite par un déplacement à l’Université nationale du Vietnam, puis de rejoindre Hô Chi Minh-Ville (ex-Saïgon).

Source: Le Monde 

 

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