La RSE, une opportunité de développement pour les entreprises d’Asie du Sud-est

Dans l’air du temps, les principes de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) sont fréquemment intégrés dans la nouvelle stratégie d’implantation, de développement et d’investissement des entreprises opérant en Asie du Sud-est et plus particulièrement au Vietnam. La RSE constitue, en effet, un enjeu de développement pour les Etats asiatiques qui souhaitent encourager un développement économique rentable mais surtout, durable et inclusif, respectant ainsi les droits sociaux de la population locale qui doit être la première bénéficiaire de cette croissance.

A l’origine amorcée volontairement par les sociétés, l’application des principes de la RSE fût raffermie via des obligations de rapport et référentiels de labellisation et certification. Ainsi les acteurs nationaux et internationaux tels la Société financière internationale (SFI) ou, plus généralement, les Etats, imposent dans leurs dossiers d’appels d’offres de projets publics ou privés, le respect des principes de la RSE.

Les principes de la RSE

Selon la Banque Mondiale, la RSE est considérée comme l’engagement des entreprises sur la gestion et l’amélioration des implications économiques, environnementales et sociales à différents niveaux. Au Vietnam, le concept de RSE reste toutefois assez flou car il n’existe aucune disposition légale impérative se prononçant sur une application officielle de la norme ISO 26000/SA 8000 relative à la RSE.


Néanmoins, la RSE, prise comme l’implication des entreprises face aux problèmes environnementaux ou sociaux, peut se rapprocher de dispositions vietnamiennes existantes. Ainsi, l’article 4 de la Loi sur la Protection environnementale dispose que : « La protection environnementale est la responsabilité et l’obligation de tous les organes, organisations, personnes morales (y compris les entreprises), personnes physiques et familles ». De même que dans la Loi sur la lutte contre le blanchiment de 2012, article 6, le législateur encourage les « entreprises locales ou étrangères à participer, coopérer, financer la lutte contre le blanchiment ». Enfin, l’Article 8 de la Loi sur l’Entreprise vietnamienne de 2014 concernant la responsabilité des entreprises dispose que : « L’entreprise doit organiser ses opérations comptables et établir un rapport financier clair ».


Les mesures relatives à la RSE


Au Vietnam, les principales mesures pour la mise en œuvre de la RSE sont de l’ordre de l’encouragement, à l’instar du prix RSE dans le cadre du projet de «Support pour les petites/moyennes entreprises vietnamiennes pour la prise de conscience et mise en œuvre de la RSE dans le but de renforcer le lien dans la chaine de distribution globale pour une production stable», et de la constitution d’associations privées, comme l’Organisation de la Responsabilité sociale (Association de chimie vietnamienne) des entreprises du secteur chimique - Vietnam Responsable Care Council (VRCC). 


L’application de ces principes est encouragée par l’Etat vietnamien pour toutes les entreprises de manière générale, sans aucune précision concernant les firmes étrangères. Recommandée mais non imposée, la mise en place d’une stratégie de RSE est avant tout une importante opportunité de développement pour les compagnies asiatiques.


Les avantages de la RSE


En adoptant les principes de la RSE, les sociétés renforcent leurs notoriétés auprès du public et de leurs partenaires via une attitude exemplaire et responsable. Sur le plan économique, la RSE permet également de rassurer les investisseurs car sa mise en place facilite l’obtention de financements auprès d’organismes contrôlant le respect des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Elle permet aussi l’acquisition de nouveaux marchés en remportant des appels d’offres conditionnés par le respect de ces principes.


Les avantages relatifs à la mise en place d’une stratégie de développement de la RSE sont donc bien réels mais passe nécessairement par l’agencement d’outils et d’instruments juridiques adaptés à l’organisation interne de chaque entreprise opérant en Asie du Sud-est ; un travail de fond qui doit être effectué avec des professionnels du droit. Ainsi, après sa mise en place au sein du Desk FIDAL Afrique, FIDAL Asiattorneys, filiale de FIDAL en Asie du Sud-est, développera ces activités liées à la RSE via son nouveau Département « Communication, Mécénat et RSE » destiné aux filiales asiatiques de grandes sociétés européennes.


Auteur: Alexandre Michel, Communication – Fondations, Mécénat & RSE

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